samedi 19 janvier 2013

La fête de Timqet en Ethiopie...beaucoup de blanc

Timqet (amharique: ጥምቀት, français: baptême) est la célébration éthiopienne orthodoxe à la fois du baptême de Jésus dans le Jourdain et de l'Épiphanie. Elle a lieu le 19 janvier (le 20 pour les années bissextiles). La fête est connue pour sa reconstitution rituelle du baptême (similaire aux reconstitutions de nombreux pèlerins chrétiens en Terre Sainte lorsqu'ils se rendent au Jourdain). Les premiers Européens ayant assisté à ces reconstitutions en Éthiopie firent une confusion avec le véritable baptême et utilisèrent cela comme une preuve d'erreur religieuse puisque les Chrétiens croient en "un seul baptême pour le rémission des pêchés" (Symbole de Nicée). Timqet est une des cérémonies durant laquelle les tabots (répliques de l'Arche de l'Alliance) sont retirés des églises pour être vus par la foule, des tissus sont toutefois enroulés autour. Pendant la procession, qui a lieu la veille, les prêtres, vêtus de costumes colorés, portent les tabots sur leur tête pour les amener vers le bord d'un cours ou d'une étendue d'eau. Vers 02:00 du matin, la Divine Liturgie y est célébrée. Vers l'aube, le jour de la fête, l'eau est bénie et la foule est arrosée, certaines personnes entrent entièrement dans l'eau afin de symboliquement renouveler leurs vœux de baptême. Vers midi, les tabots retournent vers les églises, à nouveau durant une procession colorée pendant laquelle les prêtres ainsi que les participants chantent et dansent. Les familles retournent ensuite au domicile pour continuer les célébrations.

jeudi 17 janvier 2013

Tradition du café

L'accueil des Ethiopiens est extraordinaire, très convivial, chaque visiteur a le plaisir de participer à "la CEREMONIE DU CAFE ", rituel traditionnel dans ce pays où l'hospitalité est conforme à la gentillesse de ce peuple. C'est une façon de recevoir familles, amis, visiteurs étrangers, quelque soit la couleur de la peau. On ne voit pas le temps passé, on se sent bien. Le café, appelé "BOUNNA", d'origine éthiopienne n'est pas torréfié. La culture du café est l'une des principales sources de revenus et représente le symbole de l'hospitalité.
Première chose, on vous fait asseoir et aussitôt une femme commence le rituel du café qui peut durer près d'une heure. Pendant ce temps chacun discute de tout et de rien dans la langue du pays ou en anglais ! Le café est souvent préparé par une SERATEGNA (femme à tout faire), parfois même par la maîtresse de maison ou un membre de la famille. Sur un "YEKASAL MANDEJA " (brasero), la femme prépare du feu avec du charbon de bois sur lequel elle fait bouillir l'eau dans une cafetière traditionnelle en terre noire appelée djabana ou jebena.
Dans une petite casserole à long manche lequel permet d'éviter de sentir la chaleur des braises sur la main, ou dans une coupelle en tôle, elle torréfie le café manuellement sur le foyer en remuant assez souvent. Une fois la torréfaction terminée, la serategna passe auprès de chaque invité afin de lui faire sentir le parfum du café et chacun s'empresse de donner son avis. coupelle en tole En parallèle, dans un MUKECHA (petit pot), elle met un peu de charbon de bois déjà chaud pris dans le foyer, y dépose de l'encens et d'autres herbes qui sont brûlés pour purifier l'air et ce, à volonté.
Le café ainsi torréfié est pilé dans un ZENEZENA (pilon) à l'aide d'un MOCATCHA (petit bâton en bois ou en métal). Le café ainsi moulu est versé dans la cafetière et le tout est chauffé sur le foyer jusqu'à ébullition. mouture La djabana est retirée du feu et posée sur le MASKAMATCHA, petit rond qui maintient la cafetière éthiopienne dont le fond est arrondi. Après quelques minutes de repos, le café peut être servi. Les tasses, sans anses, appelées "SC-NI", déjà disposées à l'envers sur un socle, sont remises à l'endroit. La SERATEGNA met du sucre dans chacune d'elles, verse le café et sert chaque invité. Le café est servi trois fois, par superstition, pour porter chance.